C’est le cri du cœur poussé par le fondateur d’Origine France Garantie.

Mercredi, sur son compte LinkedIn, l’ancien ministre, figure du combat pour le made in France, a rappelé que nous étions des millions à avoir un lien émotionnel avec cette entreprise.

Car Duralex est l’inventeur des verres qui accompagnent depuis si longtemps les repas d’écoliers.

Rappelez-vous. Nous mettions toujours un moment à les choisir à la cantine, le
temps de jeter un œil inquiet à l’énigmatique numéro qu’ils portaient en leur
fond.

Quand on est petit, on rêve de se vieillir un peu. Alors, ceux qui héritaient d’un numéro un peu plus âgé qu’eux se sentait bien fiers.

Porteuse du magnifique label Entreprise du Patrimoine Vivant, cette marque iconique est malheureusement en difficulté depuis des années. La récente crise énergétique lui a donné le coup de trop.

Je lisais la presse ce matin et nombre de titres rapportaient les témoignages d’anciens ouvriers qui, aujourd’hui en retraite, ont connu les heures de gloire d’une entreprise qui a compté 1 500 employés.

L’un d’eux regrettait l’époque où deux grandes usines faisaient la puissance industrielle de leur coin de Loiret : Duralex et Michelin. La seconde est aujourd’hui fermée. La première ne compte plus que 230 salariés… à l’avenir menacé.

Alors, mercredi, Yves JEGO a sonné l’alarme.

Il se trouve que la veille, il était l’invité d’honneur du dernier dîner parisien des Forces Françaises de l’Industrie. Nous étions 50 privilégiés, reçus dans les magnifiques locaux de Largillière Finance, à l’écouter.

Il a rappelé les racines de notre engagement pour produire en France. La relance de l’ascenseur social, la souveraineté du pays, l’épanouissement économique de nos régions. Des valeurs longtemps sacrifiées sur l’autel de postures électoralistes à courte vue.

Elles ont refait surface avec les crises des Gilets Jaunes et du Covid. Et sont aujourd’hui appuyées par d’autres, écologiques, qui « ajoutent un peu de vert aux couleurs bleu, blanc, rouge de notre combat. »

C’est cette convergence entre climat et industrie qui a conduit Yves à s’impliquer dans le World Impact Summit.

Il a terminé son exposé par une note aussi sincère qu’inattendue.

« Le combat pour l’industrie française mérite d’être mené. Même si on n’est pas sûr de le gagner. Car, malgré nos efforts, le renouveau de l’industrie reste timide. Le redressement est lent. »

Le lendemain, il publiait son post sur l’entrée de New Duralex® International en redressement judiciaire. Ce qui donnait à ses propos de la veille une gravité particulière.

Notre système, s’il s’améliore, reste complexe, parfois absurde. À l’image d’une commande publique qui aurait peut-être pu mettre davantage de Duralex dans davantage de cantines.

Il aurait fallu, pour cela, que les acheteurs publics retrouvent un sens de l’imaginaire que les enfants qui regardent au fond des verres n’ont, eux, pas encore perdu.

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