« Maintenir des impôts de production, quels qu’ils soient, dans un marché unique européen largement ouvert au monde, c’est hypothéquer notre potentiel de création de biens et de services ainsi que les emplois qui en dépendent. Cessons de nous raconter des histoires fallacieuses. Réconcilions consommateurs et producteurs. »
Jean Arthuis, ancien ministre de l’Economie et des Finances, , actuellement président d’Euro App Mobility signe une tribune très remarquée dans les Echos. – la lire –
Extraits :
– « Nous avons réussi, nous Français, l’exploit d’activer le progrès social en le finançant, en tant que de besoin par des cotisations et taxes pesant sur les prix de revient, tout en maintenant la stabilité des prix. Ni la réduction du temps de travail, ni le financement du système de santé et de la politique familiale par des cotisations assises sur le travail, sans parler de nos normes environnementales, n’ont correspondu à des gains de compétitivité suffisants pour contenir l’augmentation des prix de revient.
« Le recours aux délocalisations a permis, dans la sphère marchande, de maintenir les prix »
– Dès lors, le recours aux délocalisations a permis, dans la sphère marchande, de maintenir la stabilité des prix.
– Pouvons-nous convenir que toute nouvelle avancée sociale, non gagée par des améliorations de compétitivité, est une fanfaronnade ? L’objectif est de produire au moins l’équivalent de notre consommation collective, ce qui implique de travailler plus.
– Lorsque nous privilégions l’achat de produits venant de l’étranger, moins chers que les équivalents made in France, ne nous dispensons-nous pas de financer nos régimes de solidarité sociale ? Le seul impôt que nous supportons est la TVA, le taux est le même que le produit soit français ou importé. ( …) Sur les produits fabriqués en France, la hausse de TVA serait compensée par l’allégement des charges sociales et le prix demandé aux consommateurs resterait stable. Autre avantage, nos exportations seraient dynamisées.
– Reconnaissons que l’impôt est toujours supporté par les citoyens, les « ménages ».
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Gilles ATTAF, Emmanuel DELEAU, Virginie SAKS, Laurent Moisson, Franck GLASER, Béatrice TETUKAU, Nicolas Pigasse
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