En tout cas, cela en prend le chemin.
Le Salon du Bourget a été particulièrement intéressant cette année.
Comme tous les ans, les acteurs français ou franco-européens ont brillé par leur carnet de commandes. Comme tous les ans, les politiques et les officiels se sont fait voir. Comme tous les ans, un nombre croissant de nos concitoyens se sont agacés qu’on mette sur le devant de la scène une industrie qui pollue tant.
On a d’ailleurs moins vu de stars du show bizz en train de poser pour l’acquisition d’un jet privé afin de se rendre plus rapidement à la prochaine #cop28. Signe qui ne trompe pas.
C’est un fait. La pression des normes et de la morale, exercée par des électeurs et des influenceurs toujours plus soucieux du réchauffement climatique, monte chaque année.
L’émergence des avions électriques hybrides français
Mais jusqu’ici, les réponses de la filière n’étaient pas à la hauteur des attentes. Les moteurs étaient plus sobres, certes. On annonçait des innovations, comme la pile à combustible ou l’hydrogène. Mais avec des dates qui paraissaient bien trop lointaines aux passagers dont la mauvaise conscience devient chaque année plus lourde à porter.
Et puis, cette année, sont arrivés les avions électriques hybrides. Certains les présentent comme un moyen de patienter en attendant l’arrivée à maturité des technologies citées plus haut. Mais d’autres les jouent à fond.
Le Salon du Bourget, bien conscient des enjeux de décarbonation de l’industrie #aéronautique, les a mis en avant.
Et ce sont des entreprises françaises telles que VoltAero, AURA AERO et Daher qui se sont le plus démarquées dans ce domaine.
Voltaero prévoit de commercialiser son avion hybride, le Cassio 330, dès 2025, suivi par d’autres modèles. Aura Aero a signé des accords avec Safran et Airbus pour son projet d’avion régional hybride électrique ERA. Daher a également annoncé son intention de lancer un avion hybride électrique en 2027.
Safran propulse l’industrie aéronautique électrique
Par ailleurs, Safran, avec sa filiale Safran Electrical & Power, joue un rôle crucial en fournissant des moteurs électriques à de nombreux projets. L’entreprise a prévu de créer quatre lignes de production de moteurs électriques. Deux en France (#cocorico !) et deux au Royaume-Uni (Ah… God Save the King quand même).
Ces développements pourraient positionner la France comme l’un des principaux producteurs mondiaux d’avions électriques d’ici la fin de la décennie.
De quoi donner raison à la « convergence des luttes » entre écologie et industrie française chère à Gilles ATTAF.
Et comme il est toujours bien vu de marquer un silence après avoir prononcé le nom de Gilles Attaf, j’en termine ici.