Les Forces Françaises de l’Industrie invitent les grandes entreprises à tendre la main aux PME
La crise sanitaire a permis à la France d’ouvrir les yeux sur la réalité de son économie et de réaliser à quel point son tissu industriel avait été négligé ces dernières décennies, affaibli par les délocalisations et les fermetures d’usines. L’industrie pèse aujourd’hui à peine 10% du PIB français contre 24% en Allemagne et entre 16 et 18% en Italie ou en Angleterre.
Or une industrie forte est un atout majeur pour l’emploi, la transmission des savoir-faire, l’innovation, l’intégration, l’ascenseur social, autant que pour la souveraineté économique et écologique du pays.
Face à ce constat, nous, entrepreneurs rassemblés au sein des Forces Françaises de l’Industrie, avons la conviction que, l’économie étant un écosystème, nous avons collectivement besoin les uns des autres.
C’est pourquoi nous proposons aux grands groupes français de nouer un pacte de solidarité avec les PME, sur le modèle d’un Small Business Act : si chaque grande entreprise fléchait ne serait-ce que quelques pourcents de ses achats vers des PME locales, elle participerait à un formidable mouvement de renforcement de l’économie de nos territoires et à des centaines de milliers de créations d’emplois.
Il ne s’agit pas de retourner la table et de fragiliser les politiques Achat des entreprises, mais de consacrer une part supplémentaire des budgets à des fournisseurs qui produisent en France et embauchent en France. Cela peut se concentrer sur des dépenses non stratégiques (ameublement, textile, alimentation, objets publicitaires etc…), ou sur des domaines plus stratégiques en fonction de chaque entreprise.
Les Forces Françaises de l’Industrie et leurs partenaires (notamment les labels de production garantissant l’origine des productions françaises) disposent des compétences, des fichiers et des réseaux nécessaires pour identifier des fournisseurs ou des types de dépenses permettant de parvenir à cet objectif. Nous avons également les contacts des organismes certificateurs en mesure de démontrer que les engagements pris sont tenus.
Microsoft France, Unibail Rodamco Wesfield et Arkéa Banque soutiennent d’ores et déjà ce projet dont ils comprennent la pertinence économique et la simplicité.
Nous souhaitons mobiliser toutes les bonnes volontés dans ce projet de solidarité créateur d’emplois et de richesses pour les territoires français qui en ont tant besoin, et nous appelons les autres grands groupes français à embrayer le pas de ces trois premiers partenaires pour nous rejoindre.
Nous devons sortir des têtes que produire français donne des produits plus chers. Le prix du produit n’est pas équivalent à la valeur de la cellule de fichier excel qui donne le taux horaire d’un opérateur autour de la planète. Les vrais coûts comme le disait WE Deming ne sont jamais pris en compte. Les entreprises sont assises sur un potentiel de 30 à 40% d’amélioration de productivité, un excédent de stock de 80%, un gaspillage de surface de 50 à 60%, des non-qualités à diviser par 10 et les transports à diviser par 3. L’entreprise du futur, c’est s’organiser et concentrer l’investissement dans la valeur ajoutée pas dans les gaspillages non éliminés ! L’entreprise 4.0, ou l’usine du futur ce n’est pas une précipitation vers le numérique c’est être organisé et avoir investi au juste nécessaire. Nous pouvons être totalement et durablement compétitifs et exemplaires en coûts, service, innovation, qualité et propreté. Nous pouvons hisser la France sur la première marche du podium et y rester avec des longueurs d’avance.
Bonjour,
Il faut se dire que si produire en France fait partie du quotidien de tous, les entreprises s’adapteront.
Mais nous sommes d’accord avec la fin de votre commentaire ! Il ne faut pas qu’on baisse les bras et qu’on continue à oeuvrer pour le Made In France !!