Attention les amis, voici une analyse de David Cousquer. Il est fondateur de Trendeo et, pour ceux qui suivent cette page, il contribue aux travaux du Lab FFI, notre think-tank.
Ce qu’écrit cet observateur éclairé de notre économie dans Les Échos va faire plaisir à notre Gilles ATTAF national. Pour lui, l’#industrie française, si elle veut recouvrer sa puissance, ne doit pas se positionner que sur le haut de gamme.
David estime que nos productions sont déjà très largement orientées sur ce segment. Il en veut pour preuve les principaux secteurs exportateurs français comme le vin, l’aéronautique, et les cosmétiques. Des segments à grande valeur, mais qui ne suffiront pas pour générer à eux seuls la renaissance industrielle du pays.
D’ailleurs, on voit bien que l’idée que nous nous faisons du positionnement de notre industrie ne reflète pas la réalité. Dans l’#automobile, par exemple, des modèles haut de gamme comme la DS9 sont construits en #Chine. Tandis que des modèles d’entrée de gamme comme la #Yaris de Toyota France sont fabriqués en France. Donc :
– Nous n’avons pas le monopole du chic et de la qualité.
– Nous savons faire de l’accessible à condition de nous en donner les moyens.
De son point de vue, l’industrie française pourrait bénéficier d’un effet volume considérable sur des productions de masse. Cela lui permettrait de reconquérir des parts de marché et réduire son déficit commercial, largement constitué de ce type de produits.
Il considère que cela n’a rien d’impossible si on observe des marques comme BIC, qui fabriquent en France des produits de qualité mais loin d’être du #luxe.
Oui mais les salaires français etc. etc…
Certes, mesdames et messieurs ! Certes ! Mais David estime que le problème principal est plutôt le retard technologique de nos processus de #production. Nos #usines manquent de machines-outils et de robots.
Il suggère donc à nos industriels nationaux de moderniser leurs outils de production. Là est la clé pour reconquérir l’export.
L’auteur rappelle que des entreprises qui savent pourtant vendre cher, comme Apple et Tesla, doivent une partie de leur succès à leurs efforts considérables en matière de réduction des coûts de #fabrication. Par l’#automatisation et l’#innovation, notamment.
S’il existe de nombreux autres défis, comme le manque de main-d’œuvre qualifiée, ces deux domaines (l’innovation et l’automatisation) doivent être des obsessions pour nos entrepreneurs.
Si nous prenons le sujet par ce bout, nul doute, selon David Cousquer, que nous serons en mesure d’adresser des secteurs et des gammes que nous négligeons aujourd’hui.