Ce cri du cœur a fait le titre d’un article du Figaro d’hier. Un article rappellera à ceux qui ont vécu la désindustrialisation, de bien mauvais souvenirs. Mes amis, nous ne pouvons pas rester insensibles au sort des agriculteurs français.
Les agriculteurs français sont coincés entre les injonctions contradictoires de notre système
Pris au piège de l’inflation et du coût de l’énergie, ils sont, depuis des années, coincés entre les injonctions contradictoires de notre système :
- Une folie administrative (française et européenne) dont les normes les tyrannisent.
- Des accords de libre-échange qui laissent les immenses exploitations agricoles du bout du monde déverser leurs produits gavés d’hormones, de pesticides et d’antibiotiques inonder nos marchés.
- Un harcèlement militant de plus en plus violent et difficile à vivre. On les a vus attaquer leurs réserves d’eau ou leurs fermes. D’autres s’en prennent à l’image de leur si noble métier à coups d’opérations largement relayées par les réseaux sociaux et par une presse souvent trop perméable aux idéologies impliquées.
L’industrie française des années 1980-2010 s’est fait démonter par de grandes âmes
Oh, bien entendu, lorsque sort un documentaire qui évoque les suicides qui se multiplient dans cette profession, tout le monde compatit. Mais en réalité, nous sommes coupables.
Comment laissons-nous nos jeunes embrigadés s’en prendre à ces braves gens ?
Comment acceptons-nous que nos ministères laisser faire des administrations devenues folles ?
Comment laissons-nous sacrifier l’avenir d’inlassables travailleurs des campagnes pour apaiser les angoisses mal gérées de quelques enfants des villes ?
L’industrie française des années 1980-2010 s’est fait démonter par de grandes âmes qui trouvaient indigne de laisser des gens travailler à l’usine sous nos cieux. Alors que la mondialisation s’ouvrait, elles ont préféré faire de la morale plutôt que de l’économie. Les usines, les PME de nos territoires ont alors fermé, plongeant des villes entières dans les affres du chômage et de la dépression.
Mais qu’est donc devenue notre société des lumières ?
Nous aurions pu faire cesser ce massacre. Mais nous l’avons laissé faire, n’écoutant pas les plaintes des patrons de PME et de leurs ouvriers. Alors que les dignes héritiers de ces idéologues s’en prennent aujourd’hui à nos campagnes, allons-nous à nouveau nous réfugier dans un déni complice ?
Mais qu’est donc devenue notre société des lumières ? Elle qui n’a plus que mépris pour ceux qui, ouvriers et paysans, produisent. Elle qui porte aux nues ceux qui prétendent faire leur bien, et qui, pourtant, leur nuisent.
Mes amis, dans ces temps où il va nous falloir lutter, n’oublions pas les mots que Churchill, qui lui savait combattre, adressait aux idéologues de son temps : « Vous cherchiez à édifier un nouveau monde ? La seule chose à laquelle vous êtes parvenu est de détruire l’ancien ».
Je ne sais pas encore ce qu’il nous faudrait faire. Mais en attendant, que tous les agriculteurs se sentent chez eux parmi nos assemblées.