« Faire de Camaïeu, une enseigne 100 % made in France, qui ne vendrait que du textile français, à prix raisonnable » Camaïeu, le rebond ? L’entreprise avait été placée en redressement judiciaire faute d’avoir trouvé un repreneur en octobre dernier, puis en liquidation judiciaire. La marque sera vendue aux enchères au mois de décembre.
Monter en gamme, et se développer sur le digital
Et le dossier, cette fois, semble avoir un plus grand intérêt auprès de potentiels repreneurs. Un groupe de textile français, Manufacture de Layette – (MLT : 80 salariés ; 7,5 millions d’euros de chiffre d’affaires), s’est notamment positionné pour développer le projet ci-dessus décrit.
C’est ce qu’à confié Karine Renouil-Tiberghien, la co-dirigeante du groupe. Avec son associé Arnaud de Belabre, ils sont déjà à la tête des manufactures de Layette et Tricots qu’ils ont repris en 2016, Jean Ruiz – repris en 2018- et Marcoux – 2020-
Leur ambition est de de proposer un autre modèle de consommation.
Ils veulent monter Camaïeu en gamme et relancer la marque, dans un premier temps sur Internet avec un site sur lequel ils vendraient également leurs mailles avec l’ambition de nouer des partenariats avec d’autres marques et entreprises.
faire de Camaïeu le « Fashion Cube Denim » dans le Nord…
«Camaïeu deviendrait la marque qui fait travailler le Fashion Cube Denim dans le Nord avec le jean ‘Cinq neuf’, mais aussi les membres du réseau Résilience et encore bien d’autres ! C’est un projet sur 15 ou 20 ans. Mais qui permettrait à Camaïeu de revenir à ce qu’avaient prévu à l’origine ses fondateurs, c’est-à-dire une enseigne avec un approvisionnement local. »
Arnaud de Belabre : « Nous ne voulons pas refaire le Camaieu tel qu’il était il y a quelques mois. C’était 70 millions de pièces ; nous, on fait 1 million par an. Nous n’avons pas vocation à produire autant, à démultiplier le nombre de modèles. Ce n’est absolument pas notre ambition. Nous voulons faire des produits atemporels, classiques, qui plaisent. Et surtout durables et fabriqués en France sous cette marque iconique (…) On aimerait repartir avec des gens qui connaissent la marque Camaieu et les produits (…) Et pourquoi pas un jour remettre une usine de tricotage à Roubaix. »
Karine Renouil-Tiberghien évaluait, au départ, ses chances à une sur 100, mais elle est beaucoup plus optimiste aujourd’hui : « Nous avons reçu ces dernières heures beaucoup de propositions d’aide, de collaborations. (…) On y croit de plus en plus ! Et tous ceux qui veulent nous soutenir, y compris au niveau des pouvoirs publics, sont les bienvenus. (…) On veut fabriquer dans nos propres ateliers et on sait qu’on aura besoin de coups de main de tricoteurs, de tisseurs, d’ateliers de confection qui nous ont dit : on est à fond avec vous. » »
Réponse dans quelques jours…
Camaieu, Gilles ATTAF, Emmanuel DELEAU, Laurent Moisson, Virginie SAKS, Franck GLASER, Nicolas Pigasse