Trouvez vous cela normal : 90 % des fleurs vendues en France proviennent de l’étranger. Pourtant, les horticulteurs de l’Hexagone produisent de toutes les variétés. C’est Ouest France qui vient de publier un article très sérieux et documenté à ce sujet.
C’est pour le moins étonnant dans un contexte, où la floriculture française devrait reprendre des couleurs avec le dynamisme retrouvé dans nos territoires.
“Le système est fait comme ça, on se fournit chez des grossistes européens, d’Afrique ou d’Amérique du Sud »
De 8 000 producteurs en 1980, ils ne sont plus que 500 en 2022…
Dans ce même article, Hélène Taquet, cofondatrice du collectif de la fleur française : “dans les années 1980, il y avait 8 000 producteurs sur le territoire français. Ils ne sont plus que 500 aujourd’hui. L’ouverture du marché explique, en partie, cette chute considérable. Les Hollandais étaient mieux organisés et leurs coûts de production moins élevés (…) Les horticulteurs français ne pourraient pas alimenter les 12 000 fleuristes du territoire.”
Comment cette filière made in France peut-elle, doit-elle se réinventer ?
Le pari de Ernest Turc pour défendre les fleurs made in France
A noter la belle initiative à ce sujet de l ‘entreprise familiale angevine, Ernest Turc. «Les consommateurs veulent revenir à des produits français », relève Matthieu Velé – ex Alstom et Général Electirc- qui vient de reprendre les rênes du groupe. Il a succédé, il y a peu à son oncle Bertrand Turc, le trentenaire. La PME qui compte une soixante de salariés est spécialisée dans la production de bulbes à fleurs et de semences florales et potagères. « Je suis né dans l’entreprise et je souhaite qu’elle reste familiale, ce qui est un vrai pari aujourd’hui dans un marché de l’ horticulture en concentration ». Comme l’indique récemment Les Échos, « Ernest Turc qui a été fondée en 1912 et qui réalise un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros propose 2.500 variétés de bulbes et semences végétales issues de ses sites de production de Loire-Authion, en périphérie d’Angers, ainsi que de Plomeur et Saint-Jean-Trolimon, dans le Finistère. Son dirigeant l’annonce haut et fort : « Nous allons monter en qualité et continuer de nouer des partenariats avec des cultivateurs détenteurs du label Fleurs de France »
Carrefour présent dans un projet dans les Alpes-Maritimes
A noter aussi l’implication de Carrefour qui dans les Alpes-Maritimes soutient la Fédération Départementale des Groupes d’Études et de Développement Agricole (FDGEDA) dans le développement d’une filière de fleurs biologiques coupées, dans un objectif de diversification et de rotation des cultures permettant l’amélioration de la qualité des terres agricoles.
Dites le avec des fleurs… françaises
Sources : Ouest France, Les Echos.