L’entrée au capital de Chamatex (40 M€ de CA, 300 salariés) du fabricant drômois de sneakers, Insoft (600 000 € de CA en 2020, 11 salariés), en tant qu’actionnaire majoritaire est très remarquée.
– Le montant de cette opération n’a pas été dévoilé.-
Chamatex – qui a déjà l’unité de production Advanced Shoe Factory 4.0, est spécialisé dans la production automatisée de chaussures de sport. Le groupe a la volonté « d’accélérer la croissance de la marque de sneakers Ector développée par Insoft et les synergies industrielles avec ASF 4.0.»
1083 et Zebra ont également rejoint le capital d’Insoft
L’usine ASF 4.0 a été mise en service en 2021 à Ardoix, en Ardèche. Celle-ci permet de produire de manière 100 % automatisée des chaussures de sport pour des clients tiers à partir de Matryx, le textile breveté combinant plusieurs fibres techniques assemblées sans coutures. Chamatex fabrique des baskets pour le compte de Babolat, Millet, Salomon ou encore Puma. Des ventes boostées par des partenariats avec des stars qui portent ces modèles – Antoine Griezman, Olivier Giroud, Kylian Jornet, etc.
Chamatex a vu le jour en 1980. La société est présente dans plusieurs secteurs : sport, textiles techniques, et ameublement. Le groupe a été racheté en 2011 par Gilles Réguillon.
Lors de cette opération, 1083 et le groupe Zebra ont également rejoint le capital d’Insoft.
Patrick Mainguene le fondateur d’Insoft – ancien directeur du développement chaussure chez Lafuma et Aigle- reste actionnaire significatif et il conserve la direction générale. Insoft existe depuis 2011. La distribution va pouvoir s’accélérer.
Pour 1083, c’est une belle opportunité de consolider sa filière chaussure à Romans.
Le groupe Zebra pourra, quant à lui, bénéficier d’une capacité de prototypage situé à proximité de ses équipes de développement.
Gilles Réguillon : « l’industrie française a besoin de dirigeants qui osent porter des projets d’innovation, de relocalisation, de réindustrialisation du territoire. »
Il y a deux mois Chamatex avait bouclé un tour de table de 5 M€ auprès du fonds Yotta Capital. Le groupe compte environ 300 salariés et a réalisé en 2021 un chiffre d’affaires de près de 40 millions d’euros. Gilles Réguillon est parvenu à quintupler le chiffre d’affaires du fabricant de textiles techniques Chamatex depuis sa reprise, en 2011.
Ce dernier a récemment confié : « Je pense que l’industrie française a besoin de dirigeants qui osent porter des projets d’innovation, de relocalisation, de réindustrialisation du territoire. Combiner innovation, maîtrise industrielle, et partenariats commerciaux est la clé d’un cercle vertueux pour notre filière.»
Dans une interview à Mode inTextile by Fifth, Gilles Réguillon avait ajouté : « La crise du Covid a renforcé l’idée d’une nécessaire souveraineté dans plusieurs secteurs industriels. Le projet ASF 4.0 fait encore plus sens à la lumière de cette crise, puisqu’il s’agit de relocaliser une activité sur un territoire, d’autant plus qu’il sera situé en Ardèche. Ce que l’on pourrait au départ imaginer comme une problématique pour pouvoir recruter n’en est pas une puisqu’aujourd’hui l’envie de changer de cadre de vie qui existait déjà chez certains salariés citadins a été renforcée par le confinement. ASF est un projet d’envergure qui coche toutes les cases nécessaires pour attirer et fédérer les talents et les marques autour de la fabrication française. »
Une bonne nouvelle pour le made in France.
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