« On peut tous faire de la permaindustrie, de la sobriété. C’est une opportunité historique de converger vers des solutions et d’avancer de manière organisée mais pas précipitée. »
France Inter a consacré ce lundi 29 août un reportage à Thomas Huriez qui participera à la 4 eme édition des universités d’été du mouvement Impact France qui débute demain, mardi 30 août à la Cité Internationale Universitaire de Paris. Cette année, la thématique est : sobriété, j’écris ton nom. « Pour éviter de faire vivre aux générations futures l’austérité. »
Le créateur de la marque de jeans « 1083″ est installé à Romans-sur-Isère, dans la Drôme. « 1083, c’est la distance qui sépare les deux villes les plus éloignées de l’Hexagone et donc notre démarche est de fabriquer des jeans et des baskets à moins de 1 083 kilomètres de chez vous, où que vous habitiez en France ». Thomas Huriez a pris le parti du circuit court et des économies d’énergie à tous les stades de la fabrication.
« La sobriété pour nous, c’est acheter local, acheter français. »
Et cela commence par l’atelier ! La table de matelassage a été faite en France, c’est un vieux matériel qu’on a complètement rénové ». Les étagères ont été fabriquées, elles aussi, en France, et sans plastique, avec des plateaux en métal, pour faciliter leur recyclage. Les tables sont également fabriquées à cinq kilomètres de l’entreprise, chez un ferronnier. Les plateaux, confectionnés par un menuisier à cinq kilomètres, de l’autre côté de chez nous ».
Thomas Huriez est fier de faire cohabiter nouvelles technologies et anciennes machines. Ces dernières ont « un moteur qui tourne en continu. Nos machines neuves ont un moteur qui ne tourne que quand on appuie sur la pédale. Cette technologie de moteur pas à pas, on l’a mise sur nos machines d’occasion pour réduire la consommation de nos machines. »
Innover pour consommer le moins d’eau possible, notamment lors du délavage des jeans. « Un système de rayon laser qui vient gommer l’ensemble du joint » pour simuler l’usure du jean. Cette machine, comme toutes nos activités ici, est alimentée par des énergies renouvelables, parce qu’on a choisi un fournisseur d’électricité renouvelable. Cela coûte un peu plus cher, mais c’est une démarche de cohérence. »
1083 vend 50 000 jeans par an. L’entreprise réalise un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros et fait vivre 250 personnes.
La prise de parole de Thomas Huriez, demain, est très attendue…
Réactualisé : la réaction de Brieuc Saffré sur Linkedin
Brieuc Saffré est le CEO de Circulab. Il a assisté à cette université d’été et fait, ensuite, ce commentaire sa page LinKedin : « En 2021, on a vendu 50 000 jeans et créer 250 emplois, c’est cool mais dans le même temps, en France, 88 millions de jeans ont été vendus ! »
C’est le témoignage de l’excellent Thomas Huriez, fondateur de 1083 que j’ai entendu lors de son intervention aux #ueed2022.
Voilà bientôt 10 ans que 1083 a été lancé.
L’entreprise a initié plein de projets intéressants qui sont de réels marqueurs aujourd’hui pour l’ #economiecirculaire et le secteur textile en France comme
– la filière de recyclage du coton pour faire avec ce qui existe déjà et non faire cultiver du coton
– une école de couture pour permettre de produire localement et surtout recréer des emplois relocalisés
– le jean infini ou vous l’achetez consigné de façon à vous inciter à redonner votre jean en fin d’utilisation et donc de le réintégrer
J’en oublie sûrement tellement l’entreprise est active et cohérente pour recréer de la valeur économique locale, environnementale et sociale.
Néanmoins, ça m’interpelle, car ça ne fait que 0,05% de part de marché.
Disons 1% si on y intègre d’autres marques avec des convictions similaires comme Le Gaulois JeansLa Gentle FactoryLoom…
Je m’interroge donc : que manque-t-il à ces initiatives pleine de sens pour devenir la norme ?
Et vous, si vous êtes consommateur de jean, qu’est-ce qui guiderait votre choix à choisir ces marques plutôt qu’une autre moins vertueuse ?
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