Chaque année, Vincent de La Vaissiere, président de l’agence VcomV, publie un palmarès des patrons du CAC 40.
Dynamiser l’industrie française par l’innovation
Ce palmarès est dressé par un jury composé de journalistes. Il prend en compte des critères économiques, boursiers et d’autres non financiers. On trouve, par exemple, dans ces derniers la capacité :
- À gérer les crises,
- À dialoguer avec le corps social de l’entreprise,
- À bien traiter ses sous-traitants.
Cette année, cela va encore faire jaser sur cette page, mais c’est Bernard Arnault (LVMH) qui est à la tête du classement.
Il est suivi par Guillaume Faury (Airbus), Luca de Meo (Renault Group), Axel Dumas (Hermès) et Benoit Bazin (Saint-Gobain). Le luxe est donc largement représenté dans le top 5 de nos groupes industriels. Et là, vous vous demandez pourquoi je vous parle de ce classement sur la page des Forces Françaises de l’Industrie.
Il y a, bien sûr, le plaisir de faire bisquer les grincheux en parlant des exploits de Bernard Arnault.
Mais ça n’est pas la seule raison
Ce qui m’a motivé à écrire ce texte est la lecture du règlement de ce palmarès.
Selon lui, l’une des choses qui fait que vous êtes vu comme un bon ou un moins bon patron est « le développement d’une présence industrielle et sociale en France ».
Le fabriqué en France devient même l’un des critères majeurs, si l’on en croit Vincent de La Vaissiere.
Pour lui, ce top 5 traduit la place grandissante du « Made in France » dans les considérations des sondés. Or, pour rappel, les sondés sont des journalistes.
Et ça, c’est une bonne nouvelle !
Car si les journalistes, et donc l’opinion, sont de plus en plus sensibles à notre thématique préférée, cela va inciter les grandes entreprises à faire des efforts en la matière.
Nous restons un pays largement désindustrialisé. Notre secteur secondaire ne représente plus que 9% de notre PIB. Pour mémoire, il était de 25% en 1980 et est de 22% aujourd’hui en Allemagne et 25% en Suisse.
La route est donc encore longue. Mais, au moins, nous sommes sortis du déni. On n’a plus qu’à s’y mettre !