Cette option est dans la tête de plus en plus de nos dirigeants, à en croire un article des Echos paru le 9 février dernier. Et c’est vrai qu’il est tentant de puiser dans l’immense épargne des Français pour réaliser ces grands projets.
Le comportement d’épargne des Français
Rappelons que :
- Nous sommes l’un des peuples qui épargnent le plus au monde.
- Qu’il s’agit de trouver 600 milliards pour relancer notre filière nucléaire, tout de même.
Les sommes placées sur le livret A sont aujourd’hui essentiellement consacrées au financement du logement social. Autant dire qu’il s’agirait d’un changement de paradigme. « Politiquement, le financement d’un projet national de cette ampleur correspond tout à fait à la vocation du Livret A », se rassure une source gouvernementale des Echos.
Il faudrait bien, car, en réalité, la vocation de ce placement défiscalisé extrêmement populaire est de « servir l’intérêt général ». Et dans un pays aussi divisé politiquement que le nôtre, il y a fort à parier que la définition de ce qu’est « l’intérêt général » fasse débat !
On se rappelle ce qu’on a pu lire sur les barbecues, alors imaginez sur les centrales Nucléaires… (petite pensée à toi Jean-Pierre Cauchy pour ALUVY). La polémique en vue en dit long sur l’évolution des clivages français. La CGT clame, en effet, haut et fort qu’une telle décision est souhaitable, ce que pensent tout bas nombre d’entrepreneurs.
Ceci démontre une nouvelle fois que certains ponts peuvent être construits entre adversaires d’hier afin de reconstruire notre industrie nationale.
En tout cas, nous, Forces Françaises de l’Industrie, regardons toujours d’un bon œil les initiatives qui permettent de flécher l’épargne des Français vers l’avènement d’un système productif décarboné.
Mais ne nous réjouissons pas trop vite. Cette décision n’est pas encore entérinée. Alors, en attendant, amis boomers, sortons les popcorns, on va en voir des jeunes gens coller leurs mains sur le Périph.