Qui a dit que les savoir-faire français et le made in France ne payaient plus Parce que visiblement, ça n’est pas le cas pour le numéro 1 de l’industrie du luxe. En plein marasme du marché immobilier, LVMH multiplie les acquisitions sur la plus belle avenue du monde.
Bernard Arnault envisage de déployer plus de 6000 m2 de commerce non alimentaire sur les Champs-Élysées.
Cette semaine, le groupe de Bernard Arnault annonçait qu’il venait d’acquérir l’immeuble situé au 144-150 de cette iconique artère. Il envisage d’y déployer plus de 6000 m2 de commerce non alimentaire.
Le groupe poursuit ainsi sa stratégie de mise en valeur de ses produits. Quoi de mieux que les plus prestigieuses adresses pour souligner l’excellence de ce que fabriquent ses ateliers ?
Il est intéressant de constater que cette approche de valorisation est appliquée également à la marque employeur du groupe.
LVMH a, en effet, récemment annoncé la construction de sa maison des « métiers d’excellence ». Elle aussi se tiendra en plein Paris, dans un quartier huppé. Elle aura pour but de transmettre les savoir-faire et attirer les jeunes dans l’artisanat.
On est donc loin d’une école de production planquée au fin fond d’une banlieue lointaine. Ici, le message est clair : ces métiers sont des métiers d’excellence. Ils méritent donc des emplacements d’excellence.
Un immeuble du XIXe siècle et une ancienne écurie sont ainsi en train d’être transformés pour accueillir les ateliers de pratique artisanale d’ici fin 2025. Un café et une librairie s’y tiendront également.
« Ici, c’est un projet de transmission, pas de fabrication », disait Alexandre BOQUEL, le directeur des métiers d’excellence de LVMH à l’AFP.
« Dès que vous franchissez la porte de cet endroit, vous allez apprendre un geste. Que vous soyez un virtuose en formation ou un collégien qui découvre un métier », avait-il confié au site 20minutes.
Offrir de telles conditions à des stagiaires en formation n’est pourtant pas du luxe. Car, en dépit du regain d’intérêt qui s’opère en ce moment pour les métiers manuels, même les maisons de prestige ont du mal à recruter.
Les services RH du géant français multiplient donc, depuis deux ans, les journées portes ouvertes à destination des jeunes, ainsi que les visites aux collégiens. Notamment dans les zones d’éducation prioritaire où l’appétence pour ses marques est tangible.
On espère que cela contribuera à relancer l’ascenseur social français, en panne depuis bien longtemps.