C’est arrivé hier. Le groupe LVMH de Bernard Arnault a dépassé les 500 milliards de dollars de valorisation boursière. Du jamais vu pour une société européenne. Elle s’était déjà hissée, un peu plus tôt en avril, dans le top 10 des plus grandes entreprises du monde.
Aux Forces Françaises de l’Industrie, nous ne pouvons que saluer la performance d’une entreprise compatriote
Et ce pour plusieurs raisons. La première est que cela va nous permettre de polémiquer. Et ça, c’est toujours une bonne nouvelle.
Le sujet est excellent pour cela ! Car si on aime dénoncer les choses qui ne marchent pas dans notre beau pays, on aime encore plus dénoncer les choses qui marchent vraiment très bien.
Et là, on ne peut pas faire mieux. On est tout de même en présence de la première boîte européenne (du monde) dirigée par l’homme le plus riche du monde (de France).
La seconde raison, moins importante, j’en conviens, c’est que nous ne parlons pas d’une entreprise qui réussit dans la tech, l’immobilier, la finance ou la grande conso, secteurs que nous respectons. Non, nous parlons d’un groupe qui fabrique des produits. Des produits fabriqués en bonne partie en France.
Et ça, ça veut dire quelque chose pour nous
18 ateliers dans nos régions rien que pour Louis Vuitton. Ce sont 4 800 personnes directement impliquées dans la production pour cette marque. Et pour chaque atelier, il y a des sous-traitants. Un emploi direct créé en France en génère 5 chez les PME sous-traitantes. 18 ateliers ateliers, généralement logés dans des bâtiments historiques magnifiquement restaurés par LVMH. On y entretient des savoir-faire anciens, que l’on marie avec des technologies modernes.
Je lisais encore ce matin que les 500 ouvriers de l’unité de Vendôme ont été formés par des experts venus du site d’Asnières. Cette transmission est salutaire. C’est la culture et l’histoire qui se prolongent.
Pardon, j’ai dit « ouvriers ». Je sais qu’on dit « artisans » chez Vuitton. Mais moi je préfère « ouvriers ». « Chef-d’œuvre », « ouvrage », ça vous dit quelque chose ? Alors le mot ouvrier est bien assez noble pour être prononcé sans baisser la tête. Bon, je sais, les profits, le jet privé et tout et tout. On aura droit à tout le tralala de ce qui fait que nous sommes le pays occidental dans lequel la jalousie sociale est la plus forte (selon le sociologue et philosophe Frédéric Lenoir).
En attendant, voilà un groupe qui forme et emploie des ouvriers bien payés en France, qui entretient des savoir-faire d’excellence française et qui ne va pas tarder à avoir plus de valeur que Tesla ou Facebook (Meta).
Ça ne vaut pas un petit cocorico quand même ?