« Nous devons faire une analyse pragmatique de notre situation. La réalité est que nous avons désormais, en matière d’industrie, une position de pays émergent. Ce sont des ingénieurs chinois qui viennent installer et mettre en marche les machines que nous installons dans les nouvelles cathédrales industrielles du Nord de la France. »
« La désindustrialisation de la France a été une action collective »
Gilles ATTAF avait demandé au patron de Bpifrance de parler sans langue de bois pour cette soirée mensuelle des FFI coorganisée par le CJD Paris… Nous n’avons pas été déçus !
Nous savions que beaucoup restait à faire pour remonter la pente de la désindustrialisation de ces quarante dernières années. Nicolas Dufourcq nous l’a confirmé.
Mais que ceux qui, face à un tel constat, sentent monter de la colère se ressaisissent. « La désindustrialisation de la France a été une action collective », a-t-il ajouté.
« Tout le monde a laissé ses empreintes digitales sur la scène du crime. Les politiques de tous bords, les électeurs, les syndicats, les patrons, l’éducation nationale… »
« Et maintenant que c’est devenu une évidence. Maintenant que chacun ne peut plus se disculper en accusant le voisin, on peut se mettre au travail et rassembler pour reconstruire. »
C’est parce qu’il voulait trancher la responsabilité qu’avait l’Euro dans ce désastre qu’il a voulu écrire le livre « La désindustrialisation de la France ». Un désastre bien Français car aucun pays n’a connu un tel effondrement industriel. Cocorico ! On est champion du monde de la catégorie, en quelque sorte.
Bilan ?
« Après l’interview de 40 entrepreneurs, de responsables politiques, de grands patrons… Je me suis rendu à l’évidence que ça n’était pas du tout pour ça que nous nous sommes plantés. »
« En réalité, tous les entrepreneurs adorent l’Euro. Nous y sommes entrés un peu surévalués, c’est vrai. Mais il a apporté une telle simplification, une telle stabilité face à des pays qui avaient pris l’habitude de dévaluer brutalement leur monnaie, que les plus ont largement compensé ce moins. »
La soirée était riche. Alors je reviendrai plus en détail sur ce qui y a été dit dans notre prochaine infolettre.
LinkedIn et ses 3000 caractères max me laissent encore quelques lignes pour dire merci :
- À la MACIF, représentée hier par Dominique Russo et Francois Bonnin, pour nous avoir gentiment mis son magnifique auditorium à disposition. Nous étions 150 entrepreneurs alors il fallait de la place.
- À Virginie SAKS pour la coordination avec le CJD Paris. Nous nous sommes promis de faire de grandes choses ensemble.
- Aux équipes Bpifrance venues sceller nos excellentes relations. Notamment la French Fab qui a pour mission de constituer l’équipe de France de l’industrie.
Fermez les yeux et imaginez Gilles ATTAF en avant-centre. Bon, c’est un volleyeur, donc il va peut-être mettre les mains. Alors goal peut-être ?