La loi sur l’industrie verte a allégé bien des choses. Mais elle risque de tomber sur un puissant goulot d’étranglement si rien n’est fait : Le foncier.
Fournir aux industriels des terrains prêts à l’accueil d’usines
Alors, en attendant l’inévitable assouplissement de la loi #ZAN (zéro artificialisation nette des sols), le gouvernement français s’est lancé dans l’identification de 50 sites industriels clés prêts à l’emploi. C’est un reportage de France 3, diffusé la semaine qui nous l’apprend.
Cette initiative intervient cinq ans après le lancement du programme « Territoires d’industrie ».
Elle s’inscrit dans le contexte du projet de loi sur l’industrie verte, visant à favoriser la #réindustrialisation écologique de la France.
L’objectif est de fournir aux industriels des terrains prêts à l’accueil d’usines, avec une visibilité claire sur leur disponibilité.
France 3 note que 3 ministres sont engagés dans cette quête. Pas moins… C’est vous dire si notre mille-feuille administratif va être soumis à rude épreuve !
200 millions d’euros par an pour financer ce projet
Il y aura :
- Notre ministre de l’Industrie préféré, bien-entendu, Roland Lescure.
- Mais aussi Christophe Béchu, ministre de la #Transition écologique.
- Ainsi que Dominique Faure, ministre en charge des Collectivités territoriales et de la Ruralité.
Que du beau linge !
Ces sites, représentant 10 % des besoins estimés pour la réindustrialisation française, seront sélectionnés à partir d’une liste soumise par les intercommunalités françaises.
De 5 à 200 hectares, ils seront évalués et les plus grands, capables d’accueillir
des gigafactories, seront traités en priorité.
Le financement de ce projet sera assuré par une enveloppe de 200 millions d’euros par an, soit 1 milliard d’euros sur cinq ans, provenant du Fonds vert et mobilisés par la Banque des Territoires.
Créer une vitrine nationale pour attirer les investisseurs
L’objectif est de garantir que ces sites soient conformes aux normes environnementales et intégrés dans un réseau de transports et d’infrastructures adapté.
Contrairement aux tentatives antérieures, l’accent sera mis sur la préparation opérationnelle de ces terrains. Ceci avec l’espoir que certains d’entre eux soient prêts dès le début de l’année 2024.
Cette initiative reflète la volonté du gouvernement français, nous dit France 3, de créer une vitrine nationale pour attirer les investisseurs. L’idée est de reproduire le modèle de réussite de l’usine de semi-conducteur Soitec.
Bref, que des bonnes nouvelles ! Jusqu’à la petite phrase qui nous dit que l’objectif est d’avoir la liste complète des sites prêts à l’emploi d’ici la fin du mandat présidentiel.
Et c’est là qu’on se rend compte, une fois de plus, qu’en France, tout prend un temps fou. Soupire…