Chères résistantes, chers résistants, chers soutiens.
En ce lendemain de célébration de la fin de la Grande Guerre, jour de grande manifestation et de triste météo, nous avons décidé de prendre un peu de recul sur l’un des symptômes les plus criants de notre désindustrialisation : l’état de nos filières d’enseignement professionnel.
Vous ne le savez peut-être pas, mais les Forces Françaises de l’Industrie se sont dotées d’un laboratoire d’idées (think-tank). Après des heures et des heures de tempête de cerveaux (brainstorming) en présence des gens d’une incroyable créativité, nous avons décidé de l’appeler : « Le Lab FFI ». Voilà, voilà…
N’y voyez surtout pas la preuve d’un manque de créativité de notre part. Non, voyez-y plutôt un signe de respect pour une tradition républicaine qui a vu, dans les années 1990, l’État dépenser plusieurs millions d’euros en consultation populaire et en débats publics pour finalement baptiser le stade qu’il construisait à Saint-Denis, « Stade de France ». On a tout de même fait plus rapide et moins cher. Alors, merci de garder vos sarcasmes pour vous.
Bref… Le Lab FFI est coanimé par :
- Olivier Lluansi que vous connaissez pour ses fréquentes parutions dans la presse et en librairie. Son dernier ouvrage est d’ailleurs en vente.
- Et moi, qui ai eu le plaisir de mettre récemment en librairie un ouvrage racontant les passionnants parcours d’une dizaine d’entrepreneurs de PME qui produisent en France.
Gilles ATTAF va sans doute me gronder en me disant qu’il n’est pas très joli de pratiquer l’auto-promotion. Mais comme c’est moi qui écris les infolettres et qui décide de l’heure à laquelle je les envoie, ses commentaires arriveront trop tard. Héhéhéhéhééééé. Machiavel n’aurait pas fait mieux.
Mais revenons à notre sujet.
Olivier Lluansi a donc planché avec Guillaume Basset, actuellement à la direction générale des investissements de Business France, en charge des territoires, sur un dossier consacré à la formation professionnelle dans les métiers de l’industrie. Les deux hommes ont travaillé aux Territoires d’industrie. Ils connaissent donc particulièrement bien nos sujets préférés.
Nous, FFI, avons le plaisir de vous offrir la lecture de leur travail, en exclusivité. Très bien écrit, très complet et agrémenté d’interviews de femmes et d’hommes de terrain, il est en accès libre.
Comme je commence à vous connaître, je sais que certains d’entre vous likent plus facilement nos articles qu’ils ne les lisent.
Alors, parce que vous nous êtes sympathiques, Olivier et Guillaume ont fait une synthèse pour les plus pressés d’entre vous. Elle est ici.
Pour les amateurs de points de vue circonstanciés, les interviews sont là.
Interview de Patrick Carret
Interview de Mahi Traoré
Interview d’Olivier Riboud
Et pour ceux qui ont besoin d’un résumé encore plus résumé, le voici :
- On manque de bras dans l’industrie.
- On pense spontanément que c’est parce qu’on n’a pas assez de centres de formation dédiés. Un peu, mais le problème est plutôt le « taux d’évaporation » des profils formés pour les métiers industriels et qui n’y travaillent pas une fois diplômés.
- Ceci parce que la qualité de l’orientation en amont de ces établissements n’est pas suffisante. Mais aussi parce qu’il y a un problème de fierté : bien des élèves vivent leur orientation comme un échec. D’où notre combat pour réécrire un récit positif sur l’industrie.
Bref, les Forces Françaises de l’Industrie sont heureuses de vous présenter ce travail. Nous aurons le plaisir de mettre en valeur d’autres dossiers de ce genre dans les prochaines semaines. Et de compiler un ouvrage annuel qui reprendra nos travaux récents pour les diffuser auprès d’un public plus large.
Si vous voulez participer aux relectures, aux interviews et à l’amélioration de nos travaux, faites-vous connaître.