L’industrie est toute sa vie ! Olivier Lluansi est l’un des rares experts à avoir un parcours aussi varié qui lui permet d’avoir une vraie vision que nul ne conteste. Il a développé et porté plusieurs projets industriels d’envergure lors de son passage à Saint-Gobain. Puis conseillé Edith Cresson au niveau européen mais aussi François Hollande à l’Elysée. Pendant ces années dans « le public », il a lancé l’initiative Territoires d’Industrie. Avec sa dernière, et actuelle, casquette, celle de conseil et Associé chez PwCStratégy&, il intervient dans de nombreux secteurs de l’Industrie. Olivier Lluansi qui est aussi Senior Fellow ESCP Business School est l’invité du prochain dîner des F.F.I qui a lieu ce jeudi 10 novembre au Rugby Club à Paris. – Voir le lien d’inscription-. L’occasion aussi de fêter, ce soir-là, les trois ans de notre mouvement. Il a accepté de répondre à nos questions avant ce rendez-vous. Autant Olivier Lluansi était redevenu confiant quant à la vitalité retrouvée de notre renouveau industriel, autant il ne cache pas sa grande inquiétude face à la crise des marchés de l’énergie. Il a, notamment, des mots sévères sur la manière dont cette crise est gérée en Europe et en France. Selon lui, la Commission européenne ne parvient pas à se détacher du dogme du marché tandis que l’Allemagne pourrait in fine imposer son approche et ses intérêts….
- Les F.F.I : Olivier, tout le monde vous connaît dans le milieu mais comment, vous présenteriez vous !
- Olivier Lluansi : J’ai la chance de connaître de nombreuses facettes de l’industrie !J’y ai fait pratiquement toute ma carrière et je l’ai abordée avec des angles très différents. En résumant, j’ai été un industriel pendant dix ans chez Saint-Gobain. J’ai supervisé et démarré une usine assez conséquente de verre plat qu’on appelle un float de 100 millions d’euros d’investissements dans un pays, encore en transition à l’époque, la Roumanie. C’est mon fait d’armes d’industriel opérationnel. Ensuite, j’ai supervisé toutes les activités de Saint-Gobain pour l’Europe Centrale et Orientale, 50 usines, 200 magasins de distribution, les équivalents des Point P en France, par exemple. J’ai également eu une vie de fonctionnaire qui m’a permis de découvrir presque tous les niveaux de fonctions publiques et de politiques liées à l’industrie et l’innovation. J’ai ainsi passé cinq ans à la Commission Européenne, en partie au sein du cabinet d’Edith Cresson en charge à l’époque de la recherche et de l’innovation. J’ai également été pendant cinq ans Directeur Général Adjoint en charge du développement économique et de la formation permanente au sein du Conseil régional Nord-Pas-de-Calais. J’ai aussi travaillé pour l’Etat central à l’Elysée deux ans et demi, pendant la première partie du mandat de François Hollande, comme Conseiller Industrie et Energie, et avec un certain Emmanuel Macron comme chef direct. C’était l’époque du rapport Gallois, des plans Montebourg, de la réinitialisation de la politique industrielle. Toujours durant ces années « publiques », j’ai été l’un des principaux papas d’un beau bébé, Territoires d’Industrie. J’en ai porté l’idée initiale et j’en suis devenu le premier Délégué. Depuis quelques années, je fais du conseil. Je prends du temps pour réfléchir sur l’industrie, sur son évolution. Cette activité me permet aussi de découvrir de nombreuses autres filières ou secteurs de l’activité industrielle que je connaissais moins et qui ont des cultures et des logiques différentes. Je me suis familiarisé ainsi avec l’univers industriel de la cosmétique, de la chimie, de la pharma, ou de la mécanique. »
« J’aime aussi à me présenter comme un enfant de « sous-préfecture »
- Les F.F.I : un très joli parcours, en effet. Aussi riche que varié !
- O.L : J’aime aussi à me présenter comme un enfant de » sous-préfecture ». Je suis né à Albertville et j’ai été aspiré par le système éducatif français, l’école de la République. Mon prof de maths de terminale m’a envoyé faire des classes prépa à Lyon. Ce n’était pas franchement mon souhait, à l’époque. Je pensais davantage à la montagne et à l’escalade. J’ai eu la chance d’apprendre à grimper avec les frères Petit, François et Arnaud qui sont tous les deux devenus champions du monde ! Mais, j’ai terminé à l’X et au Corps des Mines. Je suis très attaché, de par mon histoire, aux territoires et à l’ascenseur républicain, des garants de cohésion nationale. Et c’est une de mes convictions les plus fortes : on ne peut pas prétendre assumer une souveraineté, ni faire face aux défis environnementaux qui se présentent à nous, si notre société n’a pas cette cohésion. Sinon, les riches vont reprocher aux moins riches, mais plus nombreux, de ne pas faire le job, et vice versa. Les métropolitains vont expliquer que les ruraux ne comprennent rien à l’urgence environnementale et réciproquement. Les « bascules » d’un modèle de société vers un autre, qui sont devant nous, vont requérir des efforts considérables : efforts financiers, efforts d’investissement, efforts sur le pouvoir d’achat, efforts pour changer nos habitudes. Sans cohésion, il sera presque impossible d’y faire face. Or l’industrie, et je rejoins totalement Gilles Attaf, est un superbe outil pour cela. Pour la cohésion sociale et surtout pour la cohésion territoriale, avant même d’être un outil de souveraineté et d’invention de solutions face aux enjeux de l’environnement, de la décarbonation ou de la circularité de notre économie.
« La première approche avec les F.F.I se fait naturellement par le nom ! »
- Les FFI : vous êtes l’invité d’honneur le 10 novembre prochain des F.F.I. Comment avez vous connu le mouvement ?
- O.L : La première approche des F.F.I se fait naturellement par le nom ! Il peut provoquer une curiosité, peut-être même une gêne. C’est un nom qui porte une histoire et des symboles. J’avais entendu parler des F.F.I, mais je ne connaissais personne du mouvement. C’est à Bordeaux, en septembre dernier, lors des dernières assises du Made In France que j’ai pu rencontrer Gilles Attaf, échanger avec lui et sympathiser. Il est très engagé , il est devenu une personnalité publique dans son domaine. Je vais utiliser un mot, pour le qualifier qui n’est pas beau, mais la valeur l’est : il est dans le collaboratif. Dans l’ouverture. Quant à Laurent Moisson, je ne le connais pas. Je l’ai vu et entendu intervenir et je l’ai trouvé brillant. Je suis impatient de partager ce dîner.
« Un vent de renouveau a soufflé sur notre industrie, mais hélas la crise de l’énergie complique la dynamique »
- Les F.F.I : Vous parlez d’un dynamisme retrouvé pour l’industrie française.
- O.L : Oui, un vent de renouveau a soufflé sur notre industrie, mais hélas la crise de l’énergie qui sévit va rendre les choses nettement plus compliquées. Les fondamentaux sont là et vont rester structurants Nous sommes sortis d’une période de déni collectif autour de la désindustrialisation que nous nous sommes imposés. Désormais personne ne peut ignorer, nier la réalité : nous avons délaissé notre industrie pendant presque la moitié d’un siècle. Cela a donné lieu à la paupérisation dans les territoires à la concentration de la richesse dans les métropoles et à certaines tensions dans notre pays. Nicolas Dufourcq -Président de BpiFrance, résume très bien dans son dernier livre ce pacte social contre l’industrie. Hélas, l’état d’esprit qui le sous-tend n’a pas tout à fait disparu : on en perçoit encore la marque dans certains ministères importants. La manière dont la crise des marchés de l’énergie a été gérée en octobre en témoigne aussi. Les décisions qui ont été prises ne sont pas des décisions pro-industrie. Elles relèvent de la logique des politiques économiques qui ont menées ces 40 ans : on privilégie la demande sur l’offre, le consommateur et le pouvoir d’achat au détriment de l’outil productif de manière caricaturale.
« Nous sortons d’une période de déni puis de tâtonnements. Nous avons tous les atouts pour faire cette renaissance industrielle »
- Les F.F.I : avant de revenir sur cette gestion de la crise de l’énergie, d’où vient ce renouveau d’intérêt pour l’industrie ?
- O.L : Il me semble qu’il faut dater le début de la prise de conscience collective à 2008 avec les Etats-Généraux de l’industrie « Estrosi-Sarkozy ». A la suite, Hollande- Montebourg, puis les Gouvernements Macron, qui incarnent deux autres tendances partisanes, ont œuvré, finalement, dans une relative continuité. On peut parler d’une tendance trans-partisane.
En 2008 on redécouvre le fait « industriel » mais surtout notre vulnérabilité et notre désindustrialisation. Alors on relance des politiques industrielles un peu à la « de Gaulle », à la « Pompidou », avec des plans et des filières. Ce sont par exemple les plans Montebourg.
Cependant le monde a changé depuis 1970… Financiarisation, mondialisation, innovation de rupture, écosystèmes, fragmentation des chaines de valeur, etc. Aussi les logiques sous-jacentes, les filières par exemple ou bien le rôle pivot de l’Etat ne sont plus tellement adaptées à la réalité de notre époque. Il s’en est suivie une période d’une dizaine d’années environ de tâtonnements pour trouver les bons leviers de mobilisation, d’innovations, remettre les territoires au centre des réflexions, Cette période de tâtonnements est, je le pense, terminée comme la période de fin de déni que j’évoquais. Nous avons aujourd’hui tous les atouts pour faire cette renaissance industrielle.
« Nous disposons aujourd’hui des trois piliers d’une réindustrialisation. Si nous en avons l’ambition… »
- Les F.F.I : quels sont-ils ?
- O.L : On commence à voir un nouveau récit collectif s’imposer autour de l’environnement, même s’il n’est pas encore assez affermi pour donner cette cohérence et cette continuité qui nous a manqué. La notion de souveraineté se remet, elle aussi, en place. Raccrocher des politiques industrielles à ces valeurs est essentiel à mes yeux : un tissu productif est d’abord un outil au service d’un projet de société. J’ai beaucoup d’admiration pour Pierre Musso qui dans son livre – La religion industrielle- explique qu’au 19ème siècle lors des premières révolutions industrielles, sciences techniques et industries étaient une sorte de colonne vertébrale. Elles avaient une valeur quasi-religieuse, c’est-à-dire qu’on considérait qu’elles étaient ou seraient capables d’expliquer la totalité du monde, de donner du sens de manière exhaustive. Il me semble qu’au contraire, l’industrie aujourd’hui doit se placer au service d’un nouveau projet de société dont la principale différence tient au rapport à la nature. Pendant des décennies notre Humanité a voulu dominer la nature, l’industrie en a été l’instrument principal, désormais nous souhaitons vivre en harmonie, en symbiose avec la nature. L’industrie, mais une tout autre industrie, en sera un outil essentiel.
Dans ce contexte, il me semble très important que les militants de l’industrie – puis-je dire les partisans de l’industrie ? – puissent imposer de plus en plus leurs voix dans ce débat de société, et c’est le sens de ma démarche auprès des FFI. Il y a une société civile militante de l’industrie dont les FFI sont un des principaux mouvements. Ce n’est pas le seul, tous ont des sensibilités très différentes. Ces mouvements doivent prendre leur place légitime dans le débat public, parce qu’ils ont des éléments de réponses aux défis environnementaux ou de souveraineté que ni la finance, ni le numérique, ni le politique n’ont.
Ensuite, nous avons un atout d’innovation technologique incarné par France 2030. Nous avons également compris comment permettre aux territoires d’exprimer leur potentiel à travers le programme Territoires d’Industrie. Ce programme n’était qu’un pilote. Si l’innovation technologique fondamentale (Ndla : DeepTech) nous permettra de faire un bout du chemin de notre réindustrialisation, elle n’y suffira pas. Une autre démarche est nécessaire autour des PMI et des ETI pour redensifier notre tissu industriel avec des innovations, qui ne seront pas nécessairement des innovations technologiques fondamentales, mais des innovations de process, de modèle économique, de choix d’approvisionnement d’organisation d’un écosystème.
Un récit qui s’affermit, un investissement dans l’innovation technologique fondamentale, une autre démarche territoriale pour densifier notre tissu économique. Je crois que nous disposons aujourd’hui des trois piliers d’une réindustrialisation. Si nous en avons l’ambition…
« La gestion de la crise de l’énergie ? Je suis triste, je nous sens presque trahis… »
- Les FFI : Pour vous la crise de l’énergie casse ce renouveau industriel.
- O.L : Il faut reconnaître que la crise du Covid a été un démultiplicateur. On est sorti de la période de déni, puis de transition, et on était rentré dans une période que j’appelle de Renaissance industrielle. « Renaissance » car je l’associe à un changement de monde, de société, de projet de société.
France Relance, a ainsi été un formidable outil. C’est la première fois qu’on met 100 milliards sur la table, dont 30% sur l’industrie. Dans l’urgence, on a brisé la seule logique des filières, habituelle en France, pour s’appuyer en partie sur les territoires. Les pousses sont bel et bien là. On les voit dans les territoires, les annonces et les ouvertures d’usines.
Là-dessus se greffe malheureusement la crise des marchés de l’énergie qui est mal gérée. Je suis très triste et je nous sens presque trahis. La prise de conscience a été beaucoup trop tardive, fin septembre alors que des alertes avaient été données bien auparavant, dès juin-juillet. Notre pays a depuis le début été en retard pour traiter cette crise et certains politiques, du reste, le reconnaissent en off et dans les entretiens bilatéraux que je peux avoir avec eux. J’ai dit que cette crise pouvait pénaliser l’industrie cinq mois ou cinq ans en fonction des réponses qui y seront apportées. Il y a eu un sursaut avec l’intervention du Président Macron à Big organisé par la BPIFrance. Honnêtement, j’aurais la chance d’être encore son conseiller, je n’aurais pas changé une virgule à cette partie de son discours ! Mais qu’est-ce qui est mis en œuvre depuis ? Pas grand-chose. Une série d’occasion ratées ! Si nous avons un plan de sobriété, nous n’avons pas de découplage des marchés du gaz et de l’électricité. S’il faut six à dix mois pour remettre les réacteurs nucléaires en route, il faudra deux à trois ans pour rétablir des infrastructures gazières. C’est le temps nécessaire pour construire les infrastructures, notamment en Allemagne, pour injecter du gaz liquéfié dans le réseau. Tant que nous ne découplerons pas les marchés du gaz et de l’électricité, la crise du premier impactera le second. Donc pendant trois ans et non dix mois.
Cette crise se résoudra in fine, comme toutes les crises, mais cela prendra du temps. On aurait pu aller nettement plus vite, en découplant et en renouant avec une production électrique puissante, on aurait pu favoriser une électricité pas chère pour réindustrialiser, décarboner…
« On se tire donc une double balle dans le pied par rapport à l’industrie allemande ! »
- Les F.F.I : dans votre analyse, vous pensez-même que l’Allemagne va en sortir renforcée !
- O.L : On a accepté la position de l’Allemagne qui a une situation très spécifique, car elle dispose de moyens de financement public dont nous ne disposons plus. C’est notre première erreur. La deuxième est qu’on privilégie le consommateur à l’industrie. Cent milliards d’euros sont investis sur un bouclier qui est essentiellement destiné aux consommateurs. Super ! Nos factures n’augmenteront que de 15 à 20% pour l’essentiel d’entre nous. Mais il ne reste plus que dix milliards pour les entreprises, là où l’Allemagne annonce une enveloppe de 200 milliards ! Dont 25 milliards ont déjà été débloqués juste pour les entreprises dites énergo-intensives, c’est à dire qu’elles consomment beaucoup d’énergie. Le PIB français est 40% en dessous du PIB allemand. Si l’Allemagne met 200 milliards, il faudrait que l’Etat Français débloque 120 milliards si l’on veut être à parité. On se tire donc une double balle dans le pied par rapport à l’industrie allemande ! Et ce au moment où elle risque de perdre des parts de marché en Chine puisque les relations commerciales se tendent. A se demander si les parts de marché que nous allons abandonner car notre industrie ne sera pas compétitive ne seront pas des cibles intéressantes pour l’industrie allemande !
« Il est possible que 20% de l’industrie française soient mis sous cocon ou arrêtés pendant le premier trimestre 2023. 20% !
- Les F.F.I : vous semblez bien inquiet alors que vous parliez de renaissance…
- O.L : On a raté les deux décisions concernant le marché de l’énergie : le fameux découplage, et la mise à parité avec l’Allemagne. Nous entrons dans une période de crise longue, c’est quasiment écrit et pénalisé par un différentiel de soutiens publics. J’ai eu des échanges avec des cabinets ministériels sur le sujet : il est possible que 20% de l’industrie française soient mis sous cocon ou arrêtés pendant le premier trimestre 2023. 20% !… 10 à 15% de l’industrie française sont des « énergo-intensifs », toutes ces entreprises n’auront pas la capacité à encaisser des hausses de factures. Toutes les industries n’ont pas le pricing power qui leur permettrait de répercuter ces hausses auprès des consommateurs souffriront aussi, et on pense notamment aux PME.
Certains croient que les entreprises ont absorbé la crise. Il n’en est rien, on est toujours dans un état de grâce, les trésoreries ne sont pas mauvaises, la plupart des entreprises n’ont pas encore réglé la hausse de l’électricité. Les PGE sont encore là, les commandes sont relativement bonnes. La réalité des prix va arriver de manière très violente à partir de décembre janvier.
« Nous sommes dans une bascule de société… et tout cela est bien passionnant ! »
- Les F.F.I : vous parlez d’une nouvelle société qui va se réconcilier avec l’industrie.
- O.L : On bascule d’une société qui a voulu dominer la nature pour assouvir les besoins matériels de ses membres, à une société qui cherche une forme de symbiose avec la nature. Oui nous sommes dans une bascule de société. L’art, les compétences, les savoir-faire qui permettent de transformer la matière ont été mis au service d’une société de consommation de masse, avec une ponction infernale sur l’environnement, il faut l’admettre. On a abusé des ressources naturelles qui étaient gratuites, préhensibles à l’infini. On bascule désormais vers un autre modèle de société. Nous allons continuer à transformer de la matière peut-être moins en quantité avec certainement moins d’énergies, moins d’émissions, en recyclant plus. Cette transformation, s’inscrira dans le cadre d’un nouveau projet collectif. Cela implique de changer l’outil productif mais aussi les produits que nous fabriquons et utilisons. Le meilleur exemple sont les voitures, électrique ou à hydrogène. La digitalisation avait laissé entrevoir cette phase de changement des produits en leur donnant une connectivité en les dirigeant vers l’économie de la fonctionnalité… Cette fois nous sommes dans le « dur ». La plupart des produits qui nous entourent vont être repensés afin de les ajuster à des exigences environnementales ou de souveraineté qui sont devenues les nôtres. Cette bascule va conduire à une révolution profonde de nos modes de production, mais aussi des objets. On entre dans une phase de redesign des lignes des processus autant que des produits, on va régénérer un nouvel outil productif à partir ces nouveaux designs.
Oui ! tout cela est passionnant…